La vie exagérément exagérée d'Yves H

Contrairement à ce que prétendent les biographies officielles, Yves H n'est pas né le 17 mars 1967 en Belgique. Il a vu en fait le jour à Paris le 27 mars 1966. Son prénom n'était d'ailleurs pas Yves à l'époque, mais  n'anticipons pas trop.

Les 26èmes  Rencontres Bd de Marly étaient l'occasion. Avec l'arrivée de quelques jolis dessins, il fallait bien remetre un peu d'ordre. C'est chose faite. Galerie (presque) exhaustive sur l'onglet Dédicaces

On le constate aisément, il y a toujours la mer, toujours le rocher, toujours les mouettes. Et, sur le rocher, toujours une jeune fille. Mais en deux années, ce n'est plus le même jeune fille. En 2014, la joolie Pernette - les lecteurs des chemins de Malefosse auront reconnu la belle garce à l'air hautain - est déjà polissonne, et une main coquine relève une robe pour laisser entrevoir de jolies choses. En 2016, il n' y a plus que des bas.

Je ne me plains pas.

Gâtés les Messins!

Fin d'année en fanfare avec quelles belles dédicaces fin 2015: 

Chemineau ( pas de photo, désolé pour lui ) chez Hisler BD pour Julio Popper, le dernier roi de la terre de Feu, Regnauld à la Momie pour Trou de mémoire ( photo de gauche ), Astier chez Hisler à nouveau pour Comment faire fortune en juin 40 ( au centre ) 

Et 2016 n'est pas en reste, a même commencé pied au plancher pour tout dire, avec la venue de Xavier pour son tout récent Hyver 1709.

( Plus de détails à venir ) 

Un lecteur ( assidu, je n'en doute pas ) me sollicite pour me demander quelles dédicaces je suis disposé à vendre. La réponse est sans ambages, sans appel, sans hésitation: AUCUNE!

Surtout pas la dernière en date, que le Sanglier Suprême, prince des suidés, Hermann lui-même a fait la fleur de m'encrer au pinceau.

Après un courrier que je lui avais adressé via son fils, il s'était écrié " Je ne suis pas le bon dieu quand même ". Ce à quoi j'avais rétorqué qu'il n'y avait aucun risque de confusion: je ne crois pas en Dieu. Ajoutant: " Hermann, je sais qu'il existe, je l'ai rencontré. Je croirai en Dieu le jour où il me fera une dédicace. Et il a intérêt à dessiner divinement.! "

Hermann, comme d'autres dessinateurs, sont choqués, voire pis, de constater le mauvais goût muflier de ceux qui quémandent une faveur personnelle, un beau dessin, une signature, un mot amical. Puis qui, sans honte,  sans retenue et sans vergogne, vont mettre aux enchères le beau dessin. ( un de ses coups de gueule: ici )

Feu Delaby et Xavier ont poussé ce même cri du cœur: là

Davodeau évoque le phénomène dans les Ignorants.  Un très bel ouvrage, soit dit en passant, j'ai prévu de le chroniquer en même temps que Un grand bourgogne oublié pour un spécial BD & œnologie.

Ma collection est loin d'être la plus belle, la plus prestigieuse, la plus fournie. Mais même le plus petit crobard du plus anonyme des dessinateurs, et même s'il n'est pas beau, n'est pas à vendre.  

J'ai donné - donné ai-je dit - un Jérémiah dessiné par Hermann à un collègue bédéphile parce qu'il était dédicacé " pour Thierry ", que je l'avais trouvé par hasard, que mon pote se prénomme Thierry. Et que ça fait plaisir de faire plaisir à un pote.

J'ai mis en vente pour le compte d'autrui quelques dédicaces. Je ne partage pas le raisonnement qui a dicté ce choix, mais ce choix je respecte. Aurais-je eu les moyens... Je ne les avais pas. D'autres en ont profité, et tant mieux pour eux.

Un ami, récemment, a mis en vente un Delaby. Je lui ai prédit que s'il ne s'en mord pas les couilles dans quelques années, c'est par manque de souplesse. 

Mais nul ne témoignera avoir vu un " pour Laurent " vendu par mes soins. 

Croix de bois... inutile d'aller plus loin, je ne crois pas plus à l'Enfer qu'au bon Dieu.

C'est à jour sans être tout à fait à jour... C'est bon pour Marly 2015, tout frais ( les 25èmes Rencontres de BD datent du 3-4 octobre ) mais quelques unes de mes acquisitions ne figurent pas encore parmi les galeries. 

Dédicaces à regarder sans modération. 

Non, je ne vends rien. 

J'avais pourtant gardé une bonne impression de l'édition 2014. J'ai des amis à Mancieulles. Notamment Gayet, avec qui je m'étais amusé au moment de l'affaire Julie ( "J'ai appris que Hollande couche avec Gayet, tu as bien caché ton jeu! Et comment ta femme vit-elle cela?" ) Mon pote Gayet se prénomme Gérard. Cela aurait pu être l'occasion de retrouvailles. 

Mais voilà...

Un festival ( même si le terme est peut-être un peu excessif pour la journée mancieulloise ) doit servir avant tout les auteurs et les lecteurs. Pas à  remplir les poches d'un libraire. 

L'an passé une représentante de la librairie Hisler s'était insurgée en voyant un lecteur partir avec sous le bras quelques volumes de Mezzomo. Gilles avait ramené ses propres albums. L'impudent! Le criminel! et la commission du libraire, qu'en fait-il le sagouin? 

Cette année les auteurs contactés doivent signer un engagement. Tous les livres devront être achetés sur place, auprès d'Hisler. La mairie de Mancieulles, dépendante du carnet d'adresses de la librairie, a cédé au Diktat. Ce n'est pas à son honneur.  

Je garde néanmoins toute ma sympathie à l'équipe d'Hisler BD, à qui je dois quelques belles rencontres - l'Américain Josh Neufeld, Didier Poli pour ne citer qu'eux (*)- et dont j'apprécie le conseil et la disponibilité. Une belle librairie spécialisée BD, j'en parlais il y a quelque temps avec Jean-Claude Servais. Mais ça ne permet pas tout.

(*) J'ai réussi à louper Gelluck et Loustal... Snif

( par Le Bédéphile déchaîné )

Mes propos n'engagent que moi, peuvent être repris, même en intégralité. Je dis juste ça parce que ça me fait marrer ceux qui précisent toujours des trucs du genre "cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation." 

Evidemment, je ne parle pas de basket-ball, pardon pour les amateurs de ce sport de raviver de douloureux et récents souvenirs. 

Marly, c'est donc, je le redis, avec son quart de siècle, le plus vieux des festivals de BD en Lorraine ( pas le plus ancien, nuance, rendons à LoBéDé ce qui lui appartient, né en 1974) Marly a, à ma connaissance, pas infaillible, la plus belle longévité. 

En 2015, force est d'ailleurs de constater que la plus belle programmation de mon point de vue se trouvait à Villers-les-Nancy, pour un spécial Métal Hurlant, qui fêtait les 40 ans du magazine cher à Dionnet,  Druillet ou Moebius.

Ainsi, quand j'ai découvert les invités de ce 25ème rendez-vous, j'ai dû laisser poindre un petit rictus de déception. 

Je revois toujours avec plaisir Mezzomo, Hector, Bad - ne serait-ce que pour entendre le second chambrer le premier, ou vice-versa, le troisième n'étant pas en reste. J'étais satisfait du retour de Laci, malade et donc absent  l'an passé, et que j'avais renoncer à solliciter il y a deux ans. Trop de queue tue la queue, je parle de files d'attente devant des dessinateurs, bien sûr.

Mais bon. il me manquait quelque chose...

Les autres invités? A Marly, je sais qu'on peut toujours espérer une trouvaille de Jean Pauline, le fondateur du festival. Je me souviens de Calderon, il y a deux ans, à la notoriété encore modeste, et dont je disais, à propos de son personnage, qu'il était plus beau que dans l'album - et je maintiens. C'est le tonsuré, tout en haut des pages de ce présent blog,

L'affiche, signée Benoît Roels? Rien à lui reprocher dans l'absolu. Même si avant lui, il y a eu quelques belles éditions ( qu'on peut apprécier  ici ) je ne vais pas lui jeter à la figure le nom de ses illustres prédécesseurs. Encore que...

Ce genre de liste n'a certes rien de révolutionnaire. Beaucoup de sites donnent ainsi la parole aux lecteurs, ce qui crée de facto un classement, notion que je n'aime pas trop ( Un exemple parmi d'autres avec le vote lecteurs de bedetheque )

Lequel classement, comme souvent est plus représentatif du moment que de la réalité, mais aussi du support. Un certain nombre de bédéphiles un peu âgés sont peut-être moins assidus d'internet que les jeunes générations.

Il s'agit donc ici de MA liste, avec tout ce qu'ellle a bien évidemment de subjectif. 

Afin d'être le plus large possible, j'ai tenté, quand c'était possible, de ne pas faire de redite avec ces règles: ne pas citer deux fois un même scénariste ou dessinateur, ni une même série.

Dans les classements album que j'ai consultés - histoire d'éviter un oubli flagrant - les deux premiers volumes de Blacksad figuraient en bonnne position. Je ne retiens pour ma part qu'un volume par dessinateur. Ce qui impose des choix, parfois drastiques. Pour Loisel, la Quête de l'oiseau du temps ou Peter Pan?  

Spirou et Fantasio font partie de l'histoire de la BD, et il est délicat de ne pas citer la série dans les monuments de la BD. Je ne l'ai pas fait, car Spirou c'est pour moi avant tout Franquin, et que j'ai choisi les Idées noires parmi les 25. Subjectif vous disais-je...

Une exception et demie: 

L'exception:  Gosginny, cité deux fois mais c'est je crois lui rendre un juste hommage au regard de son oeuvre incroyable ( J-M Charlier, au regard de son extraordinaire créativité aurait pu aussi, il est le pendant aventurier de l'humoriste Goscinny... mais bon )

La demi-exception: Giraud et Moebius. deux noms pour un même homme, mais deux styles complètement différents. 

Le classement ci-dessous est par ordre alphabétique de la série. Entre parenthèses je fais figurer dessinateur d'abord, scénariste ensuite ( ne respectant pas forcément l'ordre des auteurs ou éditeurs )  coloriste enfin quand il (elle ) est connu(e). 

La date donnnée est celle du DL ou du copyright, il peut se produire que l'impression soit antérieure, comme pour de Mares en châteaux ( DL 01/95, Ai 12/94 )

Les numéros des albums  reprennent la classification du BDM 2013-2014 sauf précision

Lettre ouverte des auteurs de Bande Dessinée à Madame la Ministre de la Culture 

Madame la Ministre,

Le temps est-il venu de nous dire adieu ? 

Depuis des années, sans bruit, sans révolte, nous survivons par passion pour notre métier, pour nos histoires et ceux qui les lisent, mais aujourd’hui, nous voyons notre fin approcher et nous refusons de nous y résigner.

En mars dernier, à l’occasion du Salon du Livre de Paris, le Conseil Permanent des Écrivains avait tiré la sonnette d’alarme, exposant de nombreux motifs d’inquiétude sur l’avenir immédiat de notre profession. À cela s’ajoute la paupérisation croissante qui frappe les auteurs, que ce soit au travers des baisses d’avances ou de pourcentages, ou par l’apparition de formules numériques illimitées qui ne rémunéreront personne, sinon les diffuseurs.

Non, je n'ai pas changé l'objet de mon blog!

Ne me voilà pas devenu biologiste, ou spécialiste émérite d'essences sylvestres.

Il y a, d'après mon GPS, 3 Arbre en Belgique. (1)

PLus précisément trois communes baptisée Arbre.

En l'occurrence, il s'agit ici de l'Arbre près de Namur.

Théâtre d'un événement qui se définit comme un " festival famailial avec séance de dédicaces".

Concept singulier, à vrai dire assez peu attractif, surtout avec cette affiche ci: